FAQ : maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (M.I.C.I) et grossesse | Proktos
FAQ : maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (M.I.C.I) et grossesse
FAQ : maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (M.I.C.I) et grossesse
Dr. jean-Michel SUDUCA
Sommaire
Quelles précautions prendre chez un patient présentant une maladie de Crohn traitée par Imurel dans le cadre de la grossesse ?
Quels risques représente l'accouchement chez les patientes présentant une maladie de Crohn ano-périnéale ?
Réponses :
Quelles précautions prendre chez un patient présentant une maladie de Crohn traitée par Imurel dans le cadre de la grossesse ?
Pour l'Imurel®, traitement immunosuppresseur utilisé dans le traitement des MICI, la décision de poursuite ou d'arrêt du traitement est difficile. Elle ne peut être prise qu'au cas par cas après discussion et information des patients en mettant en balance le risque important de poussée chez la mère en cas d'arrêt du traitement et les effets secondaires de ce médicament sur le fœtus.
En pratique,
- Premièrement, la mise en place d'un traitement immunosuppresseur devrait être associé à une contraception systématique,
- Deuxièmement, en cas de désir de grossesse en période de rémission sous traitement par Imurel, une grossesse peut être tentée de préférence après une rémission supérieure à 2 ans et en l'absence de rechute au bout de 3 mois d'arrêt.
- Troisièmement, en cas de grossesse sous traitement, en particulier si le père a été traité dans les 3 mois précèdent la conception, une surveillance morphologique accentuée du fœtus et une discussion sur la réalisation d'une amniocentèse sont nécessaires.
Quels risques représente l'accouchement chez les patientes présentant une maladie de Crohn ano-périnéale ?
Dans la maladie de Crohn associée à des lésions ano-périnéales, l'accouchement par voie vaginale et l'épisiotomie comportent un risque potentiel de dégradation de la continence et de ces lésions ano-périnéales sur un périnée déjà fragilisé.
Des études ont montré que les manifestations ano-périnéales inactives avant la grossesse le demeurent au décours d'un accouchement par voie vaginale. De même, l'épisiotomie ne semble pas aggraver les lésions ano-périnéales anciennes et non actives pendant la grossesse ou augmenter le risque en l'absence de lésions préexistantes.
En conclusion, après une grossesse normale, dans la majorité des cas, l'accouchement peut être réalisé par voie basse. En présence de lésions ano-périnéales importantes actives, il faut discuter de l'intérêt de la réalisation d'une césarienne.